DEAES : Diplôme d’Etat d’Accompagnant Educatif et Social

Accom­pa­g­nant Édu­catif et Social 

Objec­tifs

Le pro­jet péd­a­gogique de l’IPF­SS-CRf a comme objec­tif de con­duire l’Ac­com­pa­g­nant Edu­catif et Social (AES) à réalis­er une inter­ven­tion sociale au quo­ti­di­en visant à com­penser les con­séquences d’un hand­i­cap, quelles qu’en soient l’origine ou la nature.

De fait les étu­di­ants AES vont être for­més à pren­dre en compte les dif­fi­cultés liées à l’âge, au hand­i­cap, à la mal­adie, au mode de vie ou aux con­séquences d’une sit­u­a­tion sociale de vul­néra­bil­ité, pour per­me­t­tre à la per­son­ne d’être actrice de son pro­jet de vie.

L’en­seigne­ment tant médi­­co-social que médi­coé­d­u­catif vise l’ex­per­tise pour accom­pa­g­n­er les per­son­nes tant dans les actes essen­tiels du quo­ti­di­en que dans les activ­ités de vie sociale, pro­fes­sion­nelle sco­laire et de loisirs. 

Com­pé­tences visées

Le DEAES atteste des com­pé­tences req­ui­s­es pour exercer des activ­ités visant à accom­pa­g­n­er les per­son­nes au quo­ti­di­en, que ce soit à domi­cile, en struc­ture ou dans le milieu sco­laire (en fonc­tion de la spé­cial­ité choisie).

Il atteste par ailleurs de la capac­ité de la per­son­ne à coopér­er avec l’ensemble des pro­fes­sion­nels con­cernés et impliqués, tout en per­me­t­tant à la per­son­ne d’être « acteur de son pro­jet de vie », comme indique le texte lég­is­latif de créa­tion du diplôme.

L’AES réalise un accom­pa­g­ne­ment édu­catif et social au quo­ti­di­en, visant à com­penser les con­séquences d’un hand­i­cap, quelles qu’en soient l’origine ou la nature, qu’il s’agisse de dif­fi­cultés liées à l’âge, à la mal­adie, au mode de vie, aux con­séquences d’une sit­u­a­tion sociale de vul­néra­bil­ité, en per­me­t­tant à la per­son­ne de définir et de met­tre en œuvre son pro­jet de vie. (Décret et arrêté du 29/01/16)

Dans le cadre de ses mis­sions, en lien avec une équipe et sous la respon­s­abil­ité d’un pro­fes­sion­nel encad­rant ou référent, il par­ticipe à l’élaboration et la mise en œuvre d’un accom­pa­g­ne­ment adap­té à la sit­u­a­tion de la per­son­ne, de ses besoins, de ses attentes, de ses droits et lib­ertés. Il est atten­tif à établir une rela­tion atten­tive de prox­im­ité, en fonc­tion des capac­ités et des poten­tial­ités de la per­son­ne dans toutes ses dimen­sions (physiques, phys­i­ologiques, cog­ni­tives, psy­chologiques, psy­chiques, rela­tion­nelles et sociales). Il sou­tient et favorise la com­mu­ni­ca­tion et l’expression de la per­son­ne qu’elle soit ver­bale ou non ver­bale. Il par­ticipe à son bien-être physique et psy­chologique dans les dif­férentes étapes de sa vie. Il con­tribue à la préven­tion de la rup­ture et/ou à la réac­ti­va­tion du lien social. Selon son con­texte, il inter­vient au sein d’une équipe pluripro­fes­sion­nelle et inscrit son action dans le cadre du pro­jet insti­tu­tion­nel et du pro­jet per­son­nal­isé d’accompagnement, en lien avec les familles et les aidants. Ce nou­veau diplôme rem­place les diplômes d’auxiliaire de vie sociale et d’aide médico-psychologique.

Un méti­er, trois spécialités

Spé­cial­ité « Vie à domicile »

L’AES con­tribue à la qual­ité de vie de la per­son­ne, au développe­ment ou au main­tien de ses capac­ités à vivre à son domicile.

• ·  Publics : Per­son­nes âgées, per­son­nes en sit­u­a­tion de hand­i­cap ou de dif­fi­cultés sociales

• · Lieux d’exercice : Domi­cile de la per­son­ne accom­pa­g­née : emploi direct, ser­vice d’aide à domi­cile ‘SAD), ser­vice de soins infir­miers à domi­cile (SSIAD), inter­ven­tions par le biais de ser­vices d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), ser­vices d’accompagnement médi­­co-social pour adultes hand­i­capés (SAMSAH), etc.

Spé­cial­ité « Vie en struc­ture collective »

L’AES par­ticipe au pro­jet du ser­vice, sou­tient les rela­tions inter­per­son­nelles et con­tribue à la qual­ité de vie de la per­son­ne au sein de la structure.

• ·  Publics : Per­son­nes âgées, per­son­nes en sit­u­a­tion de hand­i­cap ou de dif­fi­cultés sociales

• ·  Lieux d’exercice :
• Mai­son de retraite, étab­lisse­ment d’hébergement pour per­son­nes âgées dépen­dantes (EHPAD), Accueil de jour
• Struc­tures d’accueil et d’hébergements pour enfants et pour per­son­nes adultes hand­i­capées : mai­son d’enfants à car­ac­tère social, insti­tut médi­­co-édu­­catif, foy­er d’hébergement, de vie, cen­tre sd’accueils médicalisés, 
• Struc­tures d’insertion (cen­tres d’hébergement et de réin­ser­tion sociale, etc…).

Spé­cial­ité « Édu­ca­tion inclu­sive à la vie ordinaire »

L’AES facilite, favorise et par­ticipe à l’autonomie des enfants et des jeunes en sit­u­a­tion de hand­i­cap dans les activ­ités d’apprentissage et les activ­ités cul­turelles, sportives, artis­tiques ou de loisirs.

• Publics : Enfants et jeunes en sit­u­a­tion de hand­i­cap, dans le cadre de leur plan de compensation
• Lieux d’exercice : Milieu sco­laire, struc­tures d’accueil Petite Enfance, cen­tres de loisirs, étab­lisse­ments et ser­vices médi­­co-soci­aux, struc­tures cul­turelles et sportives.

                              Le con­tenu de la for­ma­tion au diplôme d’E­tat d’as­sis­tant social et édu­catif (DEAES)                                            com­porte 1 365h de for­ma­tion théorique et pratique.

  For­ma­tion théorique

  525 heures de for­ma­tion dont :

   — 14 heures de déter­mi­na­tion de spécialités

  - 7 heures de temps de val­i­da­tion des compétences.

  - 357 h de socle commun 

  - et 147 heures de spécialités.

  For­ma­tion pratique

  La for­ma­tion pra­tique est de 840 h de stages dont plus de 80% peut être effec­tuée chez l’employeur, si la spé­cial­ité choisie cor­re­spond au poste de tra­vail (soit 700 sur les 840h requises)

  En ter­mes de plan­ning, la for­ma­tion théorique DEAES peut s’é­ten­dre sur une ampli­tude de 24 mois selon les options choisies :

  - 12 à 14 mois de for­ma­tion tronc com­mun, à rai­son d’une semaine de 5 jours par mois

  - 5 à 6 mois de for­ma­tion spé­cial­isée, à rai­son de 3 jours par mois.

Évolution et carrière

Dans la pra­tique, beau­coup de per­son­nes ayant des titres ou des diplômes dif­férents exé­cu­taient les mêmes tâches.

Il y a égale­ment une volon­té de ren­dre le pro­fes­sion­nel du secteur plus poly­va­lent : cela afin de lut­ter con­tre l’usure pro­fes­sion­nelle qui guette, en per­me­t­tant de diver­si­fi­er ses pra­tiques et les lieux pos­si­bles d’interventions.

Cette poly­va­lence recher­chée est dic­tée par l’évolution de la demande en soins des per­son­nes, notam­ment dans le cadre des mal­adies chroniques et du hand­i­cap mais égale­ment au regard de l’évolution des modes d’organisation des soins et de la prise en charge à domicile.

Il s’agit de faciliter les passerelles entre les spé­cial­ités afin de reforg­er l’architecture des diplômes du secteur san­i­taire et social.